jeudi 25 août 2016

Bel oiseau que l'air exhale

Voici un, disons-le, poème que j'écrivais, que j'adressais, en guise d'adieu, à un beau rêve qui croisa, un instant, ma trajectoire.

*

Bel oiseau que l'air exhale,
rouge coquelicot
comme une aire de pavots,
j'ai reçu le cercle serein de ta course dans l'azur.

De mes doigts, l'accueil détaché
de mon coeur, je l'ai exposé.

De ton trône d'espace, en de larges volumes libres,
tu es descendu.

Fine trajectoire, pointe mobile jusqu'à ma bouche...
jusqu'à mes lèvres, la plume aux lunes de tes yeux
recevant, j'ai cru...
    ô bonheur, ô douceur, sucre dans le vent...
j'ai cru boire le ciel tout entier.

Prend ce maigre tribut, une ode, ce morceau de moi,
je te l'offre.
Disperse-le dans les plis du ciel afin que
toujours
les âmes glissantes
relevant leurs visages
voient

une poussière rose soulever ton aile pure.

**

Est-ce un poème ? Il me semble que oui. Il n'y a aucun décompte, aucune rime. Les seules paramètres syntaxiques sur lesquels je joue sont la ponctuation, l'espacement, et le retour à la ligne, avec cet accent que possède assez couramment la première et dernière position dans le vers.

Il y a des images aussi. Et une plainte.

Cela devrait suffire à en faire un poème. Disons, en vers libre.

Est-ce un beau poème ? Est-ce suffisant ? Est-ce précis ? Est-ce nouveau ou désuet ? Peut-être, voulant viser le simple, le transparent, je n'ai touché que la facilité. Ce n'est pas faute de sincérité cependant!

Mais bon... j'essaierai encore, une prochaine fois.

sd

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