mercredi 7 décembre 2016

L'aigle

L'aigle fatigué
a manqué sa proie.

Elle s'est réfugiée sous la pierre.

Depuis,
Il poursuit son vol inéluctable.
Il examine la vaste plaine
          et sait
que l'objet de son désir s'y cache
          et sait
que l'orbite de son vol défera sa nécessité,
que son ventre s'engloutira lui-même,
qu'il complétera sa course,
           rectiligne,
dans les hautes herbes,
parmi les pierres comme des os,

abattu.

Là,
L'oeil rouge fixé sur la pierre,
Effacé d'air sous son aile,
Il la verra. Peut-être.

 *

Je sais, je sais, c'est encore morbide ... mais ces écailles se détachent d'elle-même. Ou bien, je me tais, ou bien je déploie ces peaux serpentines.

sd

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