dimanche 7 janvier 2018

L'heure étale

oh il ne s'agit pas de grand chose.
un grand-père est mort.
 un autre être s'est révélé, 
a pris peur sous l'envergure de son aile.
un lien gémellaire noué de brumes.
et moi, qui ai voulu tout vider.

Il semble bien qu'on m'aime. Et que j'aime. Hélas, j'aime en général. Ou plutôt, j'aime l'Individu. Ainsi, qu'un voile vienne couvrir d'indistinction grise les perles sur le chemin, et c'est la pluie qui s'abbat sur les poitrines, comme l'hirondelle et sa chute rouge dans la neige. Les paupières de la mort ont cligné.

Alors que puis-je faire sinon un mot de réconfort ? Et quoi d'autre que l'ambigüité pour viser au coeur l'Individu ? queue de paon honoré d'êtres chers à mes mains.

L'heure étale.

N'est-ce pas ? Il va de certaines heures comme des trous d'eau. Il y baigne le ciel et la boue, le grain et le tesson. Et comment expliquer alors cette sorte de, je ne sais pas, débordement. L'onde fuit, atteint les régions sèches, et porte avec elle la promesse humide d'un retour du printemps. Et plus encore, du trou d'eau à la la grande bulle bleue. Et encore de l'heure de son départ, à l'intervalle infini, à l'éternel ici. N'est-ce pas dire dans la cloche de l'air une sorte de marque, la trace d'un verbe originel ?

ooh ... on entend les autres : "adieu"

mais non, non. Moi je dis "tous à l'eau où son heure baigne."

et spécialement, brouillonnement, je me suis enregistrée à la guitare ici.



sd euchariste